A l’heure où les avis des professionnels de la santé sont partagés sur les effets de la cigarette électronique, il nous faut rester prudent sur son usage. Comme toute chose, un abus est déconseillé, mais aussi une utilisation non réfléchie. Pour vapoter en toute sécurité, voici quelques critères de choix à retenir avant l’achat d’une vapoteuse.
L’appareil répond-il aux normes en vigueur ?
En tant que produit de consommation courante, les cigarettes électroniques doivent répondre à quelques exigences de sécurité et de qualité. L’AFNOR a donc décidé d’instaurer quelques normes pour définir clairement les critères à mettre en valeur par le fabricant. Pour trouver la meilleure vapoteuse adaptée à vos besoins, la première chose est donc de vous référer à ces efforts de normalisation.
Retenons que ces normes se réfèrent surtout aux essais concernant les e-liquides et les appareils en eux-mêmes. Elles sont donc imposées directement aux fabricants qui, une fois après avoir répondu à toutes les exigences établies, pourront proposer des produits sains aux consommateurs. Parmi les normes aujourd’hui connues, on peut citer la NF ISO 20768, l’AC D90-301 et l’XP D90-300.
Notons que ces normes ne sont pas obligatoires. Elles sont seulement données à titre informatif ce qui signifie que les dispositifs non-normalisés ne sont pas forcément néfastes. En l’absence de normes, il faudra se pencher sur d’autres critères pour écarter tous les risques.
Qui a fabriqué le dispositif ?
La Chine a été le premier fabricant de cigarettes électroniques. Aujourd’hui encore, elle en produit par milliers, mais elle n’est plus la seule à en proposer. Les Etats-Unis, la France … en produisent également à larges échelles. Dans la liste des fabricants, on retrouve même les grands cigarettiers historiques qu’on connaît depuis toujours.
Parmi les entreprises qui en produisent actuellement, certaines mènent une expertise poussée afin de mettre sur le marché des produits de qualité et sûrs. Mais vu l’engouement que suscite l’appareil, d’autres petits fabricants ont également vu le jour pour proposer des versions pas toujours sécurisants.
Avant d’acheter une cigarette électronique, renseignez-vous alors sur le fabricant. Est-ce une entreprise déjà bien assise sur le marché ou une petite start-up méconnue ? Entre les deux, on optera naturellement vers les produits du premier. Aussi, il faut voir si le nom du fabricant ou sa marque est apposée sur le dispositif. Si vous ne le voyez nulle part, alors mieux vaut choisir un autre qui n’a rien à cacher. Il est fortement déconseillé d’utiliser un appareil dont on ne connaît ni la provenance ni le fabricant.
Normalement, rien qu’en voyant le produit, on peut déjà se faire une petite idée de sa qualité. Prêtez particulièrement attention à sa batterie et à la puissance embarquée. Voyez également comment les différents éléments sont emboîtés entre eux et assurez-vous que des pièces détachées sont disponibles à la vente pour ledit appareil en cas de panne. Ce conseil est surtout destiné à ceux qui préfèrent des atomiseurs reconstructibles.
De quoi se compose l’e-liquide ?
Qui dit cigarette électronique, dit e-liquide puisqu’il est impossible d’obtenir de la vapeur sans liquide à évaporer. De ce fait, le choix de ce dernier doit également se faire avec prudence.
Tous les fabricants sérieux savent que leurs flacons d’e-liquide doivent afficher une étiquette mettant en exergue les différents ingrédients utilisés pour sa conception. Ils savent aussi que tout e-liquide contenant de la nicotine, même à petite dose, doit afficher une tête de mort en guise d’alerte. C’est un pictogramme obligatoire qui vise à rappeler aux vapoteurs qu’à un certain niveau, la nicotine n’est pas saine. Un flacon d’e-liquide non-nicotiné n’affiche pas ce pictogramme.
Rappelons que la nicotine est extraite des feuilles de tabac. Dans le tabagisme, elle est responsable de la dépendance des fumeurs. Si elle a été autorisée dans les e-liquides c’est pour aider les grands dépendants à décrocher du tabac pour passer au vapotage qui est moins dangereux pour la santé. Il faut alors retenir que même dans la vape, il y a un petit risque de dépendance, mais il reste minime. Pour causes : son taux est strictement limité à un maximum de 20 mg/ml et vu l’absence de combustion, son absorption par l’organisme est lente d’où un risque minimum. Il reste néanmoins recommandé d’opter pour un dosage adapté à son niveau de dépendance et de s’abstenir de vapoter un e-liquide non-nicotiné si on n’a jamais fumé auparavant.
Outre la nicotine, qui reste un ingrédient facultatif, un e-liquide se compose de propylène glycol (ou glycérol), de glycérine végétale et d’arômes. Les deux premiers ingrédients laissent souvent perplexes puisqu’ils s’apparentent à des produits chimiques, mais rassurez-vous, ce sont des substances couramment utilisées dans d’autres produits de la consommation. On en trouve notamment dans les dentifrices, dans les yaourts, dans les sirops pour la toux … Ils sont sains pour l’organisme tout comme l’arôme. Notez simplement qu’il faudra éviter les parfums auxquels vous êtes allergiques. Même à l’inhalation, ils auront les mêmes effets allergènes.