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L’agence consulaire est le nom que l’on donne à un bureau délégué par le consulat général d’une circonscription consulaire. Située dans une ville autre que celle dans laquelle est installé ce consulat, l’agence est dirigée par un consul honoraire. Ce dernier n’est pas un agent de l’État, mais plutôt un particulier qui exerce ladite fonction à titre purement bénévole.

Quelles sont les conditions d’éligibilité d’un consul honoraire ?

Le choix d’un consul honoraire peut se porter sur la personne d’un citoyen du pays représenté ou soit sur la personne d’un citoyen du pays d’implantation. Ainsi, il est permis à une personne d’occuper ce poste sans disposer de la nationalité du pays qu’il représente. Ceci, à condition qu’il habite dans le pays où se trouve l’agence consulaire et qu’il soit âgé de 25 ans au moins et de 70 ans au plus. Sa nomination se fait par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères sur proposition du consul général, nous précise Boudjemaa Rouibah. Il faut également que l’ambassadeur en place puisse donner un avis favorable sur sa nomination.

Une fois qu’il est sélectionné par l’autorité compétente, il sera obligatoire que les autorités du pays d’accueil le reconnaissent officiellement. Sans quoi, ce dernier ne pourra tout simplement pas exercer ses fonctions. Par ailleurs, une personne ne peut poser sa candidature à ce poste que si le poste consulaire existe déjà. Dans le cas où le poste serait nouveau, il faudrait au préalable que ce dernier soit validé par les autorités compétentes du pays représenté. Ceci, bien sûr après une demande officielle formulée par le corps diplomatique.

Pour finir, il faut dire qu’une personne, qu’il soit ressortissant ou non du pays à représenter, n’est plus éligible s’il est un élu du peuple. Le même principe s’applique lorsque l’intéressé est fonctionnaire d’état, agent de l’état ou d’une collectivité territoriale, magistrat ou professeur dans une université.

Quelles sont les prérogatives d’un consul honoraire ?

Ce dernier n’a pas les mêmes attributs que le consul général. Sa mission principale reste néanmoins la protection des citoyens du pays qu’il représente ainsi que leurs intérêts sur place. Pour cela, il peut intervenir auprès de la police locale en cas d’arrestation d’un des ressortissants du pays représenté. Il peut également se rendre auprès des résidents qui, par malheur, se retrouvent à l’hôpital ou en prison.

Il a également le devoir de rendre compte des événements importants aux autorités consulaires et de leur servir de relais. Particulièrement dans le cadre administratif où il peut établir des certificats d’existence ou des certificats administratifs. Par contre, il n’a pas la compétence nécessaire pour recevoir une déclaration de naissance ni pour dresser des actes notariés. Il ne peut pas non plus recevoir des demandes de passeport, mais peut remettre aux ayants droit les titres délivrés par le consulat.

Par ailleurs, la délivrance d’acte comme la procuration de vote ou le laissez-passer ne peut se faire que par un occupant du poste ayant la nationalité du pays représenté. Les titulaires du poste originaires du pays d’implantation n’ont pas ce droit-là. En clair, il faut dire que le chef d’une agence consulaire se doit de disposer d’un brevet signé par le chef de circonscription consulaire dès sa nomination. En plus de ça, il doit également disposer d’une carte consulaire provenant des autorités du pays représenté.