Poussé par la méfiance des consommateurs envers les marques agroalimentaires et l’envie de consommer de façon éthique, le développement des circuits courts en France est indéniable. En effet, depuis les années 2000, faire exclusivement ses courses auprès des producteurs locaux est devenu une habitude pour près de 14 % de la population française. Et face à cette demande croissante, les différents acteurs innovent, notamment dans la distribution. Aujourd’hui, internet est un canal de transaction à part entière.

La consommation en circuit court : un phénomène grandissant en France

En vigueur depuis février 2019, la « loi Alimentation » a chamboulé le marché alimentaire en France. Face au déséquilibre flagrant constaté dans les relations commerciales dans le secteur agricole, ce décret a pour but de faciliter la rencontre des consommateurs avec les producteurs directs. Les grandes surfaces, souvent accusées de pousser les exploitants agricoles dans leurs retranchements, sont directement visées par cette législation. Toutefois, conscients de cette situation depuis longtemps, beaucoup n’ont pas attendu la mise en application de cette loi pour se détourner, totalement ou partiellement, des supers et hypermarchés. Soucieux de manger local et de manière plus responsable, plusieurs personnes sollicitent davantage le circuit court.

Selon une étude réalisée récemment, les Français sont près de 51 % à acheter occasionnellement et chez les producteurs, alors que 14 % adoptent exclusivement ce mode de consommation. Celui-ci permet non seulement de soutenir l’économie locale, mais aide également à offrir un revenu décent aux agriculteurs et autres acteurs du secteur. Puis, cette pratique avantage tout autant les consommateurs, car elle permet de contrôler ce qu’on met dans son assiette. Elle facilite aussi l’accès aux produits bio et régionaux. Et face à cet engouement croissant, les exploitants ne cessent d’innover pour se rapprocher de la clientèle. Parmi les initiatives les plus marquantes, l’émergence des plateformes spécialisée est très appréciée.

Le web : un canal majeur du marché

Favoriser le développement de l’agriculture local, soutenir les producteurs, consommer des produits bio et frais, l’intérêt de se convertir au circuit court est multiple. Et pour aider la croissance du secteur, le gouvernement accompagne diverses initiatives. Multiplication des points de vente, organisation de salons et foires, extension des champs, de nombreux projets ont été mis en place. Mais l’émergence des plateformes digitales est avantageuse autant pour les exploitants que les consommateurs. C’est en effet une solution intéressante permettant de réduire drastiquement le nombre d’intermédiaires entre le lieu d’exploitation et l’assiette des acheteurs.

À l’exemple du site je mange français, plusieurs portails proposent désormais des marchandises locales et bio en ligne. Outre les fruits et légumes, on y retrouve également de la viande et des produits transformés, frais et sans conservateurs. La conversion au digital facilite l’accès aux offres. Il n’est plus nécessaire d’aller aux champs ou aux étables, car le choix, la commande et le paiement se font directement en ligne. Aujourd’hui, bon nombre de Français choisissent leurs pommes de terre, achètent leur laitage ou commandent leurs œufs sur les boutiques d’épiceries fines sur internet. Le tout livré à domicile. Les producteurs, quant à eux, profitent de cette opportunité pour étendre leur notoriété et acquérir plus de clientèle.